Réservé aux hommes le métier d’ingénieur ? Que nenni ! Au lycée Jean-Monnet, certaines d’entre elles sont même venues prouver le contraire aux lycéennes qui en douteraient encore.

Élodie Roch parcourt le monde à longueur d’année /Pierre-Louis Zajac

La proportion de femmes exerçant le métier d’ingénieur représente moins du quart (24 %) du total, un pourcentage moindre à celui des filles de terminale ayant choisi des spécialités scientifiques (37,7 %). L’érosion se poursuit après le bac où 32 % vont en écoles d’ingénieur et 30 % en classe préparatoire à filière scientifique.

Devant ce constat l’association Elles Bougent s’est donnée pour but de promouvoir les métiers scientifiques et techniques (ingénieur, technicien) auprès des filles. Grâce à un réseau de 3 500 membres, elle intervient chaque année dans plus de 600 établissements scolaires et était présente mardi matin au lycée Jean-Monnet. Une intervention organisée par Rachel Dubœuf, professeure de SVT également en charge de la liaison lycée-université, et Laurence Mochon, proviseure-adjointe.

Des femmes ayant différents métiers dans ce domaine ont donc été contactées : Laëtitia Kolcz (chargée de promotion des métiers scientifiques), Pauline Abdo (responsable de laboratoire), Lison Letenneur (chargée d’études), Alicia Capelle (responsable d’activités et services), Laëtitia Musema (consultante assurance qualité), Élodie Roch (experte service et vente de produits) et Axelle Demartino (technicienne électricité).

« Soyez curieuses ! »

Après une présentation générale effectuée dans l’amphithéâtre du lycée, les 160 filles des classes de premières générales et technologiques réparties en six groupes ont été conviées à des tables rondes animées par les intervenantes. Ces dernières ont décrit leur métier, leur parcours scolaire et professionnel, informé sur leurs motivations et leurs passions, et donné de précieux conseils aux jeunes filles. Par exemple Élodie Roch, ingénieure télématique chez Caterpillar, travaille au service des ventes des machines et engins de chantiers. Sa passion principale est d’apprendre et de transmettre : elle a suivi des études supérieures après une scolarité au lycée des Glières et a obtenu un diplôme d’ingénieure-mastère spécialisé en management international. Son métier lui a permis de voyager à travers le monde, d’où l’importance primordiale de parler plusieurs langues dont l’anglais. Elle a également donné d’autres conseils : « Soyez curieuses, ne vous laissez pas enfermer dans des stéréotypes qui ne vous conviennent pas, et n’ayez pas peur de l’échec car il peut y avoir des hauts et des bas mais ce ne sont que des expériences.  »

Les questions posées aux intervenantes ont été une preuve de l’intérêt des filles pour ces métiers d’ingénieur et de technicien, et de la nécessité d’ouverture vers le monde professionnel.

Pierre-Louis Zajac - Hier à 09:32 | mis à jour hier à 09:33 - Temps de lecture : 2 min